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esteban
25 juin 2014

dimanche 22 /06/2014 visite du site de brécourt à cote de la maison

Le site de Brécourt est un site militaire de la Manche, sis à Équeurdreville-Hainneville, dédié par l'armée allemande au lancement de missiles V1.

La vallée de Brécourt, sur les hauteurs d'Équeurdreville, est d'abord consacrée par la Marine française, implantée à Cherbourg, au stockage du mazout, nouveau combustible des navires de guerre. À partir de 1932, huit réservoirs en béton de 72 mètres de long, d'une capacité totale de 80 000 m3, desservis par des souterrains, sont enterrés, et deux usines électriques sont construites. Les réservoirs sont reliés à l'arsenal de Cherbourg par une canalisation souterraine ; la pente continue de cette canalisation permet de livrer le combustible même si les pompes sont hors d'état. Les usines électriques couvrent les besoins en énergie nécessaires au fonctionnement des installations. Les moteurs de 400 CV permettent de faire tourner les pompes et la ventilation[1][2]. Les 5 000 ouvriers mobilisés achèvent les travaux en 1938[2]. La base est protégée des bombardements[1].

Les installations, sabotées à l'arrivée de Allemands en 1939, sont rapidement remises en état par l'occupant[2].

Fin 1942, Brécourt est voué à accueillir, comme Couville et Sottevast, un site de lancement de missiles visant le sud de l'Angleterre. L'idée est abandonnée en 1943 à cause de sa vulnérabilité aux bombardements, mais la Luftwaffe débute en janvier 1944, la construction d'une rampe de lancement de missiles V1 et le creusement des galeries reliant les réservoirs 3, 4 et 5 voués à stocker 300 missiles assemblés sur place. N'ayant pas conscience qu'il puisse être un site à risque, l'aviation alliée ne bombarde pas le lieu[2].

Le 27 juin 1944, quand les Américains prennent la position, le complexe est inachevé : une seule rampe sur les deux prévues est construite, le toit de béton manque encore[2].

Le site reçoit la visite de Dwight David Eisenhower, puis de Churchill qui, de stupeur face à l'ampleur des installations, aurait lâché une pomme qu'il mangeait, s'écriant : « Oh, my God ! » à l'emplacement où depuis pousse un pommier.

La Marine lui redonne son usage initial de stockage de combustible, qu'il conserve jusqu'en 1986[2][1].

Témoignage intact de la technologie militaire allemande, la base (rampe, réservoirs et galeries) est classée au titre des monuments historiques par arrêté ministériel du 23 février 1995[2], après avoir été inscrite le 13 juin 1994. La rampe est visible sur les sites Google Maps et Géoportail, et une maquette de V1 y est visible à l'extrémité nord-ouest de la rampe.

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